Il n’y a que 15 kilomètres entre ces 2 villes. Aussi notre chef de groupe, Jean-Bernard Livio a-t-il choisi de nous héberger à Bethléem. C’est un immense hôtel flambant neuf qui se dégrade déjà. Il est magnifiquement situé juste à côté de la basilique de la Nativité.
Vue de notre hôtel
Le vieux Bethléem comporte des ruelles étroites où les voitures roulent à une vitesse insensée.
Le grand Bethléem compte 45.000 habitants. Il est entièrement ceinturé par un mur. A l’intérieur, les Palestiniens en profitent pour dessiner leur colère avec un humour noir.
Vers 17 heures, on voit revenir à pied les ouvriers qui ont la chance d’avoir un travail à Jérusalem. Ils passent par ce poste de contrôle chaque jour. Pour les touristes en car, pas de problème.
Le trajet en voiture entre Bethléem et Jérusalem peut prendre de 20 à 45 minutes!
La circulation est dense en Israël et les accidents nombreux. Les Israéliens regrettent de ne pas avoir réalisé de chemin de fer. Maintenant, ils essaient de se rattraper en construisant une ligne qui va du Néguev à Tel Aviv et une ligne de RER pour les environs de Jérusalem.
Le Néguev est un long triangle au Sud d’Israël, un long désert. Il y a des paysages géologiques étonnants qu’on ne retrouve nulle part ailleurs comme ce cratère, maktesh, de toutes les couleurs.
Etonnant, ce sont les kilomètres
carrés de panneaux solaires qui sont plantés là. Ils renvoient
leur énergie à une immense tour miroir qui la diffuse au loin.
Cette réserve d’électricité est la plus puissante au monde.
Encore plus étonnant d’y voir
pleuvoir. OUI, nous avons eu de la pluie, du vent et du froid !
La pluie d’une nuit a même provoqué un torrent impétueux.
Et merveilleux d’y voir des fleurs.
En fait, il y de l’eau dans le désert
mais il faut la trouver en profondeur.
Les juifs plantent quelques eucalyptus
là où ils pensent qu’il y a de l’eau. Certains ne résistent pas
tandis que d’autres prospèrent. C’est là que les gens creusent et
découvrent l’eau nécessaire à leurs cultures.
Dans le passé, les anciens l’avaient déjà compris. Trois cents ans après le Christ, les Nabatéens ont construit des villes au sommet de monticules. A MAMSHIT, par exemple, on trouve de tout : des rues, des canalisations, des thermes, une basilique avec une croix en mosaïque. Les archéologues sont de plus intéressés par les Nabatéens qui ont aussi construit Petra et découvrent leur haut degré de civilisation. Placés judicieusement aux endroits de passage de la route des épices, ils sont devenus riches ; ce qui leur a permis de si belles constructions.
Mashit
On ne voit plus guère de bédouins. Ils se sédentarisent dans de pauvres maisons avec de magnifiques voitures !
Nous passons devant un immense bâtiment entouré de hauts murs et de barbelés : une prison pour hommes. C’est le lieu de détention le plus dur du pays. Au milieu du désert, il n’y a aucune chance d’évasion. Nous apprenons que les autorités israéliennes viennent de brouiller toutes les communications téléphoniques des détenus pour empirer un peu plus la vie des prisonniers.
Bersheba est devenue une ville très importante dont l’université est mondialement connue pour sa faculté d’ophtalmologie.
ll y a aussi des kibboutz verdoyants.
Oui, les Israéliens ont réussi à faire fleurir le désert.
Nous avons sillonné le pays appelé
Israël du Sud au Nord durant 14 jours du désert du Neguev jusqu’au
plateau du Golan.
Cette région tout en longueur qui s’étend de la Méditerranée au Jourdain est en fait découpé en plusieurs morceaux : Israël, les territoires occupés, les territoires annexés, les villes autonomes, la bande de Gaza.
Des murs, on en trouve partout :
des vieux, des neufs, des graffités, d’autres troués de balles…
Tout est aussi compliqué en ce qui
concerne les papiers.
Autour d’une nouvelle colonie juive prise à des terrains arabes
Est juif, tout qui a une maman juive et
possède d’office un passeport . Si un juif new-yorkais débarque à
Tel Aviv, il reçoit dans les 2 jours son passeport israélien.
Les israélites sont les juifs
religieux orthodoxes qui vivent dans un quartier particulier de
Jérusalem
Tout palestinien , musulman ou chrétien
, ne possède pas de passeport.
Certains arabes israéliens ont un
passeport.
C’est la langue et la culture qui
déterminent le nom « arabe »
Pour compliquer le tout, il faut savoir
que ce sont des chrétiens arabes qui ont rédigé les commentaires
du Coran !
Cette multiplicité existe aussi du
côté chrétien . Je ne m’imaginais pas qu’il y avait à Jérusalem
pas moins de 18 évêques…
Il y a un tourisme chrétien très
important en Israël (60000 par an) et les israéliens savent très
bien l’organiser (nombreux cars)
Il est de mauvaise humeur. Donc, il ne
répond pas, ne s’intéresse pas à ce qu’elle lui raconte. Elle a
beau essayer de le dérider , cela ne marche pas. L’inverse
aussi arrive. Quand elle est fâchée contre lui, elle ne dit plus
rien, c’est le silence et lui, en est malade et se sent vraiment
puni.
Les veufs, les veuves , les
célibataires ont parfois la langue qui leur démange. « Il
y des semaines où je n’ai personne à qui parler », me
confie ce veuf. Dans cette solitude, leur voix s’atténue ;
Certaines personnes ne la retrouvent avec difficulté que lors de
vacances pour seniors.
Il y a des silences pleins de rancoeur,
de colère, d’insatisfaction, de désir de ne plus communiquer.
Il y a de bons silences doux,
apaisants, fructueux où le non-verbal suffit à la communication.
« Parler pour ne rien dire »
n’est pas une solution.
Se parler, c’est entrer vraiment en
contact avec l’autre : lui dire et être écouté ou écouter et
dire dans un autre ordre.
Il y a une règle de la charité
dialogale :chacun
doit faire l’hypothèse que ceux avec lesquels il n’est pas d’accord
sont au moins aussi intelligents et aussi moraux que lui.(Alain
Caillé)
Les enquêtes montrent que le portable
n’est pas a priori un outil de communication ; il privilégie
l’instantanéité, l’immédiateté, l’urgence. Avec les réseaux
sociaux,on a tout libéré de la parole la plus sensée à la parole
la plus extrême. Derrière un écran, les gens sont-ils eux-mêmes,
s’interroge le bloggeur Thierry Crouzet ?
Il semble que les rassemblements des
gilets jaunes montrent surtout un besoin criant de parler et d’être
écouté, de ne plus être seuls dans sa misère ou ses difficultés.
Il n’y a presque plus de place du marché ; les caissières sont
remplacées par des machines.
Autrefois, lorsqu’il n’y avait pas de
téléphone portable, ni de téléphone du tout, comment se
parlait-on ? Il y avait le ton de la voix, les expressions du
visage, les gestes qui accompagnent et modulent les mots. Ce qui est
toujours là lorsqu’on se trouve face à un interlocuteur.
« La parole est la main de
l’esprit … C’est le lien et le ciment de la société humaine »
disait déjà en 1606 le Traité
de la sagesse de Pierre Charron.