Category Archives: Des styles d’éducation, être parent

CONSEILLER

CONSEILLER
CONSEILLER

QUATRIèME FEU ROUGE

Il y a une chose dont nous sommes toujours très généreux , c’est pour donner des conseils… dans toutes les situations et avec tout un chacun. Même si nous argumentons de manière très logique :

« Les faits sont là. » « Voila en quoi tu te trompes. »

Une voisine se plaint que sa fille ne fait que lui dire des paroles blessantes, des reproches. Peut-être a-t-elle, durant longtemps, dit à sa fille :

 » Si j’étais toi, je ferais ceci ou cela. »   « Pourquoi ne pas faire comme cela ? » « La bonne solution serait de… « 

Ce qui ferme la communication

Ce qui ferme la communication

 

C’est comme si l’autre n’était pas capable de résoudre lui-même ses problèmes. C’est l’empêcher de réfléchir pour prendre lui-même ses décisions. Cela provoquera la dépendance de l’enfant alors que nous souhaitons qu’il devienne adulte, libre et indépendant. Ou de la résistance, comme la jeune fille ci-dessus.

Laisser à l’autre, à l’enfant le choix de la décision.Ce n’est pas facile pour les parents qui entrevoient déjà les conséquences négatives de ces choix. Il n’est pas facile de se taire !

 

Vous me direz mais alors, on ne peut plus donner de conseils à quiconque ?

Bien sûr que si, mais il faut absolument que ceux-ci soient expressément demandés.

 

 

Le parent médiateur

Le parent médiateur

Le conflit fait partie de la vie.Disputes

Chacun de son côté

 

 

Donc tout-à-fait normal: les parents n’ont pas à s’inquiéter des disputes de leurs enfants.Bien sûr, elles ne sont pas agréables, ni faciles à supporter. « L’agressivité est une étape à traverser« , dit Anne Soupa.

En fait, les parents ont peur de la souffrance de leur enfant. Ils redoutent d’entendre pleurer.

La tentation de tout parent est de protéger le plus petit, le plus jeune, le plus faible. Qui est souvent très malin et sait qu’il peut compter sur ses parents ; donc, il crie avant même d’être attaqué au moment où il voit l’autre foncer sur lui.

Alors que faire? Etre des médiateurs et non des arbitres.

– Premier point: ne pas chercher le coupable mais réunir les enfants pour les faire se rencontrer. Ce qui veut dire que l’adulte a à réguler la parole entre les adversaires . Un objet quelconque (c’est encore mieux s’il est symbolique) est employé comme bâton de parole . L’enfant n’a le droit de s’exprimer que s’il a ce bâton en main que le parent donne à chacun alternativement.

– Deuxième point: Permettre au lésé d’exprimer son sentiment, écouter et entendre sa plainte. Ecouter les deux réactions , les reformuler pour voir si l’on a bien compris ; éventuellement les redire en d’autres termes pour que l’adversaire entende la plainte de la victime. Le fait d’avoir entendu dans sa souffrance allège déjà le conflit.

Que chaque enfant se sente important!

Enfants en discussion

Gérer eux-même leurs conflits

 

 

 

Petit à petit , les enfants intégreront cette manière de faire et géreront leurs conflits eux-même, sans avoir besoin de l’aide des parents.

 

 

 

 

 

 

 

 

S’excuser ?!?!

S’excuser ?!?!

S’EXCUSER.

S’excuser a mauvaise réputation . On croit que s’excuser, c’est s’abaisser. Je pense que c’est exactement le contraire: il es honorable de s’excuser.

Que ce soit en famille, avec des enfants ou avec des adultes, c’est un geste de réconciliation, une parole qui réamorce le dialogue, remet en route la relation, provoque la paix.

Des parents s’interrogent si, ce faisant, ils ne vont pas perdre de leur autorité. Je ne le pense pas. Si des enfants entendent un papa ou une maman s’excuser , ils se rendent compte que les parents ne sont pas parfaits, qu’on peut donc devenir adulte sans être parfaits. Du coup, ils oseront aussi s’excuser ou avouer leurs fautes.

Dans un petit immeuble, une dame vient se plaindre qu’on a craché sur elle! La maman de 2 enfants qui habitent au 2e étage raconte cela à ses enfants. Alors le gamin de 10 ans annonce: « Ben, c’est moi. C’est si amusant de voir quand cela arrive en bas! »

Un jour, je demande à mes enfants quelles sont les phrases les plus importantes que nous avions prononcées dans leur enfance. Notre plus jeune fils raconte ce qui l’a le plus frappé. Nous mangions dans le jardin un jour de beau temps et je demande à mon mari de bien vouloir aller chercher le dessert. Il revient : « J’ai oublié ce que tu m’as demandé d’apporter! » Ainsi son papa n’était pas l’homme parfait et il assumait!…

Avec les enfants plus petits, c’est un peu compliqué de s’excuser car ils risquent de ne pas comprendre. Mais un geste peut les remplacer.

Ce qu’il faut pour s’excuser:

– de la lucidité pour prendre conscience que j’ai  blessé quelqu’un

– de l’humilité pour accepter que j’ai fait une bêtise

– du courage : comment serai-je reçu? comment va-t-on me considérer?

Je crois que c’est aussi très libérant pour la personne qui s’est énervée de s’excuser. Je vous confie que mes relations ont évolué positivement depuis que j’ose reconnaître mes erreurs.

Il peut être très utile d’accompagner ces excuses d’un message-JE expliquant pourquoi on a explosé: le dégât ou le sentiment négatif que l’autre a provoqué. Ainsi les choses s’éclaircissent et l’autre peut mieux comprendre l’effet de ses actes. C’est une prévention qui permet que les mêmes difficultés ne se reproduisent plus.

 

 

Poignée de mains

Poignée de mains

Poignée de mains.

D-Day. Sur les côtes de Normandie, ce 6 juin est un tout grand jour. Des milliers de personnes, des vétérans de toute nationalité, un Barack Obama, souple et en pleine forme, une reine Elisabeth au chapeau vert et un François Hollande tout regonflé d’orgueuil.Toutes les télévisions du monde en ont montré d’émouvantes retransmissions.

Un épisode n’a pas été retransmis par toutes les télé. Un vétéran britannique âgé de 89 ans, vivant en maison de retraite, désirait ardemment y participer. Mais comment échapper d’une maison de retraite, plus fermée qu’une prison?

Il a réussi à s’échapper grâce à la complicité de sa fille. En Normandie, il a été vivement acclamé. Il craignait un peu son retour à la maison mais tout le monde était à l’entrée avec des drapelets anglais pour l’accueillir et le féliciter. Oser faire ce qui vous tient à coeur.

Et quelques instants, la poignée de mains de Poutine et de Porochenko sous l’oeil maternel et incitant d’Angela Merkel. Que se sont-ils dit ces 2 là? En quelle langue ont-ils communiqué?

On voudrait que ce geste soit toujours un signe vrai. Une main peut-elle mentir?

Etait-ce là un rapprochement réel ou un simple geste pour la télévision? Pour faire bien aux yeux des Européens?

On peut se poser la question. L’avenir nous dira s’il y avait là de la sincérité?