Il y a quelque temps, des jeunes filles faisaient une randonnée dans le désert. Elles étaient seules car on leur avait indiqué le chemin et elles pensaient que ce serait facile.
Mais, à un moment donné, elles ne voient plus vers où aller. Les dunes sont les mêmes à gauche qu’à droite, les traces vont dans tous les sens. Pas d’oasis en perspective. Donc, elles commencent à paniquer.
Soudain, elles voient au loin une jeep et elles font de grands signes.
Ouf, la voiture se rapproche et le chauffeur, un homme du pays, s’arrête.
Les jeunes filles s’adressent alors à lui en français mais il ne comprend pas ce qu’elles veulent dire. Elles essaient alors l’anglais sans meilleur résultat, puis quelques mots d’allemand ; le flamand ne fait évidemment pas l’affaire non plus. Et le touareg, elles n’en connaissent rien!
A grands renforts de geste, elles disent alors le lieu de leur destination en énonçant le nom du village le mieux qu’elles peuvent. Le chauffeur explique alors par de grands gestes quelle direction suivre puis repart en leur donnant un poivron vert.
Nos touristes remercient poliment en se demandant ce qu’elles feront bien de ce légume. Elles suivent quelque temps la direction indiquée et au croisement quelle n’est pas leur surprise de découvrir un autre poivron vert. Elles continuent dans le sens indiqué par le poivron, puis en rencontrent un autre, puis encore un autre , puis un autre encore qui les amènent ainsi en toute sécurité au village espéré.
Si les mots ne sont plus là, il y a toujours moyen de communiquer, du moment qu’on le veuille garder les relations humaines. il y a les gestes, les regards, les objets comme les poivrons…
Je repense en ce moment à ce grand paralysé, Bauby,qui ne communiquait plus qu’avec le clignement de ses yeux . Il a écrit un livre de courage et de merveille: Le scaphandre et le papillon.
On peut toujours communiquer… si on le veut!