Les arbres à clous
Une survivance du paganisme. Les gens souffrant de maux de dent allaient planter un clou dans un arbre, le plus souvent un tilleul ou un chêne, pensant se délivrer du mal en le fichant dans l’arbre.
Une spécialité belge. Très peu en France, quelques uns en Autriche.
On en retrouve spécialement en Wallonie.
En 2003, ont été recensés 33 arbres à clous en province de Liège, 8 en province de Hainaut, 7 en province de Namur, 4 en province de Luxembourg, 4 en province de Brabant et 3 en Flandre2.
- Vien (Anthisnes) : tilleul des Floxhes
- José (Battice) : tilleul du Coftice, abattu par la foudre vers 1990, remplacé
- Deigné (Aywaille) : tilleul « devant l’église »
- Hameau de Foyir (Jalhay) : clawé fawe (« hêtre cloué »)
- Limont (Donceel) : tilleul
- Louveigné : tilleul de la Haute Cour et tilleul du Thier de Stinval
- Saint-Hadelin : tilleul du fief
- Saive (Blegny) : tilleul de Miermont
- Sprimont : tilleul de Lillé
- Xhoris : tilleul des Lognards et tilleuls de la chapelle Fanson
Le catholicisme, d’abord très tolérant envers cette pratique, a décidé de construire proche de ces emplacements une chapelle dédiée au saint, spécialiste de ces douleurs : Ste Apolline pour les maux de dents, St Roch pour les épidémies.
Nous venons d’en redécouvrir un au dessus des coteaux de Vivegnis. C’est un châtaignier centenaire
qui a vu passer bien des douleurs et des amours passagères.