Rien de meilleur pour la santé que le rire!
Si nous avions chaque jour notre quart d’heure de rire,
le monde irait bien mieux…
On n’a pas d’histoire du rire et c’est bien dommage. Une des premières fois où il en est fait mention, c’est dans la Bible: quand on annonce à deux vieillards, Abraham et Sarah, qu’ils vont avoir un enfant. Isaac signifie l’enfant du rire. Dieu m’a donné de quoi rire. Ceux qui me rencontreront me souriront.
Dans la religion hindoue, Ganesh, l’éléphant bleu, est chargé de l’humour.
Le Moyen-Age savait rire de tout, même des personnages les plus haut placés. Le Mardi gras était le jour de la douce folie où tout était permis. On dansait dans l’église, on chantait la messe à l’envers, les fidèles enfilaient la mitre de l’évêque, les enfants se déguisaient en adultes, le pauvre devenait roi et le roi, le bouffon.
Le Carnaval fut interdit par la Révolution française et remplacé en 1796 par une fête révolutionnaire.
L’humour permet de transgresser l’ordre social, il est une forme de désobéissance. Ainsi les stalles de plusieurs églises (dont celle de Saint-Jacques à Liège) sont des caricatures humoristiques.
Le rire du Moyen-Age s’estompe à partir du XVIe siècle au profit d’une vue plus scientifique de la réalité.
L’humour dépend des cultures. On ne peut rire ensemble que si l’on a le même fond culturel. Dans les familles, on rira de certaines choses que les personnes extérieures ne trouveront pas drôles.
Il est étrange que les catholiques osent rigoler de leur religion, de leurs prêtres, alors que les musulmans ne le peuvent.
Pour moi, il y a des choses dont on ne peut se moquer: La religion, la famille ou la race de l’autre. Toutes ces valeurs sont à respecter dans leurs différences.
Faire rire sans blesser est tout un art.
Du grand-père paternel que je n’ai pas connu, on m’a cité une parole que je n’ai pas oubliée: On peut rire des autres si on est sûr de ne pas les blesser.