Les crucifix sont dans toutes les maisons des chrétiens, des croix pendent au cou de beaucoup, des calvaires sont au carrefour de nos chemins. Ils s’affichent même sur des robes de grandes collections. (1)
Le Christ est venu vivre notre vie humaine dans toutes ses vicissitudes. Il n’a donc pas reculé devant la mort et a même accepté les souffrances horribles de la crucifixion; ce supplice inventé par les Perses et réservé aux esclaves .
En ces jours de semaine sainte, en nous remémorant ces douleurs terribles du Christ, nous ne pouvons qu’être emplis d’une reconnaissance infinie.
Comment cet instrument de torture peut-il être le signe d’une religion?. C’est d’ailleurs à cause de ce caractère d’horreur que les premiers chrétiens ne l’affichaient pas mais préféraient l’agneau, le berger ou le poisson.
Si l’histoire de Jésus s’arrêtait là, s’il n’y avait pas eu de résurrection, nous ne serions pas chrétiens aujourd’hui. Mais bien les plus malheureux des hommes , dit St Paul.
Les protestants l’ont bien compris , qui n’exposent dans leur temple que des croix nues. Pour eux, le Christ n’est plus sur la croix: Il en est parti pour ressusciter, monter aux cieux.
Pourquoi n’afficherions-nous pas deux images voisines la croix et la résurrection?
Des croix montrent le rayonnement de la croix par des rayons d’or. Certains artistes ont su montrer des croix ressuscitantes (2), d’autres en ont fait des arbres de vie.
Mais c’est dans notre coeur que les deux évènements devraient s’inscrire pour toujours, nous donnant ainsi l’espérance chevillée au corps, quelles que soient les circonstances.
(1) Exposition du Musée métropolitan de New-York en 2018.
(2) Voir le livre d’A. Libbrecht Gourdet, la croix à travers les âges et les cultures , Editions Fidélité.