2e obstacle à la communication : menacer.
Dans le train qui monte du Fayet au Nid d’Aigle, le TMB bondé, une fillette d’environ 4 ans remue, monte, descend de son siège, attrape les affaires de sa mère, les met à terre, les remonte. La maman agacée lui enjoint de rester tranquille. Mais le voyage paraît long pour la petite, le paysage ne l’intéresse pas du tout mais pas du tout.
Alors la maman: « Si tu ne restes pas tranquille, tu n’auras pas de glace. » L’enfant s’immobilise quelques instants puis recommence son cirque.
Vous en connaissez certainement des parents qui n’en peuvent plus et menacent leur progéniture de supprimer la télévision, de priver de dessert, de sortie, etc. Le résultat est certainement un calme provisoire qui permet aux parents de respirer. Mais que peut ressentir l’enfant à ce moment-là? Il change d’attitude uniquement par crainte de la punition annoncée mais aucunement parce que cela gêne le parent ou pour lui faire plaisir.
Cette manière de faire est un peu comme du dressage: le chien à qui l’on donne un os parce qu’il a bien rapporté tel objet. Ce n’est pas de l’éducation, encore moins de la communication. Le parent n’a pas exprimé son sentiment d’ennui, de mécontentement, de gêne. Donc, l’enfant ne peut le comprendre. Il est branché uniquement sur la conséquence annoncée de ses actes. Il n’apprend pas à tenir compte des sentiments des autres.
A la sortie du train, je n’ai pas vu si la petite Juliette a reçu ou non la glace en question.
Malins comme ils sont, les enfants se rendent vite compte que les parents sont souvent « des tigres de papier » qui mettent rarement leurs menaces à exécution… De ce fait, la parole des parents se dévalorise elle-même puisque elle ne peut être prise au sérieux.