MACHINES A VIVRE
Christophe André m’ a fait pénétrer dans « la climatisation mentale », au moins aussi importance que la climatisation mondiale.
Notre propre climatisation comporte 2/3 d’émotions positives et 1/3 d’états d’âme négatifs. L’inquiétude et la culpabilité nous permettent d’évaluer nos erreurs pour les éviter à l’avenir. Mais la rumination associée au sentiment d’impuissance se focalise sur les problèmes, pas sur les solutions.
Dans nos épreuves, une part nous instruit ; l’autre part nous détruit.
Parler et écrire sont bénéfiques dans les moments émotionnels pour atteindre la pacification. L’écrivain Thoreau parle de son journal comme « le calendrier des marées de l’âme ». Marcher aussi permet aussi de s’apaiser.
Paul Valéry dit que nous sommes des « machines à vivre ». Mais vivre comment ?
Savoir héberger sa fragilité sans trop en souffrir.
« La tombe des menus maux est parfois plus oppressantes que les grandes souffrances »,
dit Montaigne.
Accepter la souffrance, ce n’est pas la nier, dire que c’est normal, que c’est bien, ce n’est pas baisser la tête pour subir .
C’est lui faire accueil simplement. Je peux pleurer ou m’en foutre mais la souffrance est là . Que faire d’elle maintenant ? La traverser, nager dans le courant tumultueux. S’en instruire et en sortir changé(e).