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CONSEILLER

CONSEILLER
CONSEILLER

QUATRIèME FEU ROUGE

Il y a une chose dont nous sommes toujours très généreux , c’est pour donner des conseils… dans toutes les situations et avec tout un chacun. Même si nous argumentons de manière très logique :

« Les faits sont là. » « Voila en quoi tu te trompes. »

Une voisine se plaint que sa fille ne fait que lui dire des paroles blessantes, des reproches. Peut-être a-t-elle, durant longtemps, dit à sa fille :

 » Si j’étais toi, je ferais ceci ou cela. »   « Pourquoi ne pas faire comme cela ? » « La bonne solution serait de… « 

Ce qui ferme la communication

Ce qui ferme la communication

 

C’est comme si l’autre n’était pas capable de résoudre lui-même ses problèmes. C’est l’empêcher de réfléchir pour prendre lui-même ses décisions. Cela provoquera la dépendance de l’enfant alors que nous souhaitons qu’il devienne adulte, libre et indépendant. Ou de la résistance, comme la jeune fille ci-dessus.

Laisser à l’autre, à l’enfant le choix de la décision.Ce n’est pas facile pour les parents qui entrevoient déjà les conséquences négatives de ces choix. Il n’est pas facile de se taire !

 

Vous me direz mais alors, on ne peut plus donner de conseils à quiconque ?

Bien sûr que si, mais il faut absolument que ceux-ci soient expressément demandés.

 

 

PUNIR OU BENIR

PUNIR OU BENIR
PUNIR OU BENIR

A l’heure des attentats, des injures , des guerres, des agressions et des viols, on se demande comment les empêcher, comment en sortir. La France , l’Europe cherche des solutions dans la sécurisation des lieux publics, l’éducation , les sanctions. Et c’est très nécessaire mais peut-être pas suffisant..

Dans un autre continent , l’Afrique, on s’y prend différemment . Et je résiste pas à vous raconter cette histoire vraie tout-à-fait étonnante.

Dans une tribu africaine, lorsque quelqu’un s’est rendu coupable d’un délit  ou a commis une  mauvaise action, les gens l’amènent au milieu du village et l’entourent. Durant deux jours , les gens du village vont s’adresser à cette personne pour lui dire toutes les bonnes choses qu’elle a accomplies jusqu’au jour du méfait.

Dire du bien, c’est l’étymologie du mot bénir.

Une tribu africaine

La joie de se soutenir

Cette communauté perçoit la faute, le délit comme un appel à l’aide de cette personne. Par ces paroles, elle veut inciter l’individu à se reconnecter à sa nature profonde, à se rappeler qu’il est fondamentalement bon. Ces discours durent jusqu’à ce que cette personne se souvienne de sa bonté et puisse s’y reconnecter.

Une suggestion peut-être pour les parents qui s’arrachent les cheveux avec leurs ados?!?!

http://www.point-fort.com/index.php

Le sens de la famille

Le sens de la famille
Le sens de la famille

Le sens de la famille                  Tout peut être jouet

 

D’abord, il pleut des enfants : les familles ont entre 3 et 14 enfants ! Mais la moyenne est de 10. Ce que l’on trouve très normal ! Pour les congolais, ce n’est pas un problème car ils comptent sur ces enfants grands pour les aider dans leur grand âge.

 

Des petits, on en voit partout : dans le dos de leur maman, dans les bras des soeurs, même très petites, dans les rues, dans les cases. Les enfants courent pour nous saluer, nous les blanches (il n’y en que très peu à Mbandaka1) en criant «Mundele , Mundele», ce qui signifie « blancs ».

Quelques enfants parmi les 600 du village

Quelques enfants parmi les 600 du village

 

 

 

 

Ils sont tout sourires jusqu’à l’adolescence , puis leurs visages se ferment. Les hommes

On apprend tôt le métier de maman

On apprend tôt le métier de maman

sont sérieux et les femmes ont l’air triste.

 

 

 

 

 

 

Les femmes sont épuisées et vieillies avant l’âge. Tandis que les hommes ont une hutte qui leur destinée pour se reposer durant le jour de la très grande chaleur ! ce sont encore elles qui vont chercher le bois dans la forêt pour cuisiner. Ce sont les femmes congolaises qui soutiennent le pays, me disait un ami congolais. Sans elles, le Congo s’écroulerait.

Maternités trop nombreuses

Maternités trop nombreuses

 

La famille, ce n’est pas seulement père, mère et enfants mais c’est aussi le neveu orphelin, l’étranger qui a des problèmes. Cet accueil qui leur semble tout-à-fait normal, comme inscrit dans leurs gênes, manque aux congolais émigrés en Europe. Ils se sentent libérés de la faim mais ne se sentent pas heureux, paraît-il. Un ami a donné tout son temps pour nous faire visiter et nous accompagner selon nos désirs car l’étranger, l’invité est la personne la plus importante tant qu’elle est présente.

 

D’ailleurs , on ne dit jamais Madame Unetelle ou Monsieur X. Mais tout naturellement « Papa Jean «  ou « Maman Joséphine ».

 

Qu’on soit soeur, frère, tante, oncle ou cousin, on entre à toute heure dans la maison pour dire bonjour et on s’installe pour parler… Nous avons été très étonnés de voir débarquer, sans prévenir, dans la maison que nous occupions, le frère, la soeur, l’ami, le travailleur.

La barza, ce nom bizarre hérité du portugais, est une terrasse couverte, comme une avancée de la maison. Elle permet une activité absolument importante là-bas: la palabre. Ainsi plein de gens sont venus nous voir pour discuter, nous raconter ce qu’ils faisaient ou nous demander conseil.

 

Lorsqu’un ancien est malade, on l’entoure constamment de soins et d’affection (toutes les autres occupations cessantes) jusqu’à son décès.

 

Il est très difficile de faire comprendre aux Africains qu’il est bon de s’éloigner de certains malades contagieux pour éviter la contamination avec le reste de la famille. C’est ce qui favorise la propagation d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

 

Bernard UGEUX, anthropologue et missionnaire, explique : « En Afrique, exister, c’est d’abord être avec. Ce qui renforce la santé d’une personne dans l’épreuve, ce sont les bonnes relations. »

 

Et lorsque quelqu’un meurt, on fait la fête et joue de la musique jour et nuit… pour consoler les endeuillés !

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1Sur une population de 65.000 habitants, il y n’y a qu’une douzaine d’Européens.

Le parent médiateur

Le parent médiateur

Le conflit fait partie de la vie.Disputes

Chacun de son côté

 

 

Donc tout-à-fait normal: les parents n’ont pas à s’inquiéter des disputes de leurs enfants.Bien sûr, elles ne sont pas agréables, ni faciles à supporter. « L’agressivité est une étape à traverser« , dit Anne Soupa.

En fait, les parents ont peur de la souffrance de leur enfant. Ils redoutent d’entendre pleurer.

La tentation de tout parent est de protéger le plus petit, le plus jeune, le plus faible. Qui est souvent très malin et sait qu’il peut compter sur ses parents ; donc, il crie avant même d’être attaqué au moment où il voit l’autre foncer sur lui.

Alors que faire? Etre des médiateurs et non des arbitres.

– Premier point: ne pas chercher le coupable mais réunir les enfants pour les faire se rencontrer. Ce qui veut dire que l’adulte a à réguler la parole entre les adversaires . Un objet quelconque (c’est encore mieux s’il est symbolique) est employé comme bâton de parole . L’enfant n’a le droit de s’exprimer que s’il a ce bâton en main que le parent donne à chacun alternativement.

– Deuxième point: Permettre au lésé d’exprimer son sentiment, écouter et entendre sa plainte. Ecouter les deux réactions , les reformuler pour voir si l’on a bien compris ; éventuellement les redire en d’autres termes pour que l’adversaire entende la plainte de la victime. Le fait d’avoir entendu dans sa souffrance allège déjà le conflit.

Que chaque enfant se sente important!

Enfants en discussion

Gérer eux-même leurs conflits

 

 

 

Petit à petit , les enfants intégreront cette manière de faire et géreront leurs conflits eux-même, sans avoir besoin de l’aide des parents.