J’aime les nuages et je les déteste.
Les nuages sont beaux; ils ont des formes merveilleuses.
Dans des pays comme la Belgique ou le Portugal, ils sont spécialement intéressants. Il y a de vastes ciels dans ces régions qui ne sont pas obstruées de montagnes.
Avez-vous déjà passé du temps à admirer les nuées?
En avion, lorsqu’on a traversé la couche de brouillard, on se trouve entre le soleil et les nuages. A cet instant, j’ai envie de me jeter par un hublot pour plonger dans les nuages et y faire une sieste confortable sur leurs formes arrondies. Il me semble qu’il n’y a pas de matelas plus moëlleux, ni de duvet plus doux.
Je déteste les nuages quand ils nous cachent le soleil et nous enveloppent de grisaille. La lumière faiblit et influe sur notre moral qui baisse alors singulièrement.
Je hais encore plus ces nuages déprime qui, parfois, s’abattent sur moi. Mon coeur devient lourd, triste; mon énergie n’a plus de goût pour rien. Comment ne pas leur attacher trop d’importance? comment les laisser passer, filer comme le font les adeptes du zen avec leurs pensées?
Ah, ne pas me laisser impressionner par eux. Je sens bien que ces nuages ne sont pas le vrai fond de moi. Je suis plus qu’un nuage, je suis tout autre chose, je suis un peu moindre qu’un dieu.
Que ferait l’alpiniste, s’il regardait le vie derrière lui au lieu de s’accrocher aux pitons au- dessus de lui? Me tourner vers le meilleur de moi, vers le plus profond. Se souvenir de quelques phrases positives qui m’ont été dites.
Vous êtes né rempli de potentiel
Vous êtes né rempli de bonté et d’assurance
Vous êtes né plein de rêves et d’idéaux
Vous êtes né revêtu de grandeur
Vous êtes né avec des ailes
Vous n’êtes pas né pour ramper
Alors abstenez-vous.
Vous avez des ailes. Apprenez à vous en servir et vous vous envolerez.
Rumi, mystique persan du 13ème siècle