S’excuser, c’est très peu de chose et c’est beaucoup.
Dire « pardon » quand j’ai bousculé quelqu’un, même sans le vouloir ou fait tomber quelque chose par inadvertance.
On peut très bien faire semblant de n’avoir rien fait, rien vu.
S’excuser, c’est dire à l’autre : « Oui, j’ai vu que je t’ai gêné, embarrassé. Je le regrette. »
Alors, l’autre répondra sans doute : « Ce n’est rien ; ce n’est pas grave. »
Et la relation continuera sereinement.
Mais il y a des cas plus graves. J’ai fait du tort à quelqu’un intentionnellement ou sans le vouloir.
A la réflexion, je me rends compte des conséquences de mes actes ou de mes paroles. Gênée, je ne sais comment aborder la chose.
Si l’on élude le fait comme s’il n’avait jamais eu lieu, les relations vont se distendre et peut-être s’éteindre.
Le plus simple est d’aller vers l’autre en lui disant : « Excuse-moi, j’ai fait ou dit ceci ou cela et cela t’a fait mal. » L’autre peut expliquer la peine ressentie ou le dégât fait . Le dialogue peut alors reprendre comme auparavant.
Mais, me direz-vous, il y a la honte à avouer ses méfaits, petits ou grands. Mieux les taire, les cacher, les laisser oublier. Je n’ai aucune envie de parler de mes erreurs, de montrer mes faiblesses.
Et pourtant, il y aura un bénéfice pour les deux parties si je prends mon courage à deux mains et vais aborder l’autre.
Pour moi, il y aura une libération d’avoir reconnu mes faiblesses. Je pourrais continuer à vivre bien plus légère. Pour l’autre, il y aura ce sentiment d’être reconnu dans l’étendue des dégâts ou de ses tristesses.