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J’ose ou j’ose pas

J’ose ou j’ose pas
J’ose ou j’ose pas

J’OSE OU J’OSE PAS DIRE

Dire ce que je pense : mes sentiments, mes opinions politiques, donner mon avis dans une discussion, j’ose pas… Là, je suis limitée par mon respect humain, toujours cette peur de l’opinion de l’opinion des autres.
Etre assertif, c’est oser Oser dire affirmer son opinion personnelle en JE. Ce que je pense n’est que l’avis d’une personne humaine, faillible.

J’ose ou j’ose pas demander un service à quelqu’un . Est-ce que cela ne va pas le déranger ? Que va-t-elle penser de moi ? Que je suis incapable de faire cela ? Bien sûr, je risque un refus. Et si l’autre refuse, je dois l’accepter. Et c’est le même résultat que si je n’avais rien demandé. Mais en risquant la demande, j’ai au moins une chance sur deux d’avoir une réponse positive.

Equilibre entre soi et les autres

Equilibre entre soi et les autres

 

 

 

 

 

 
J’ose taquiner, me moquer des travers des autres mais il y a une limite à ne pas dépasser, des sujets qu’il faut respecter. « On ne peut pas se moquer de la foi des autres », a dit le Pape François. Cette limite qui a été dépassée par Charlie Hebdo a produit de si lourdes conséquences..
Mon grand-père disait : « On peut rire des autres tant qu’on ne leur fait de la peine. »

Mais j’ai aussi le devoir de parler, j’ose ou j’ose pas dire les injustices que je vois et non de laisser couler.

 ‘Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes !
Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés. Quand on lui demandait combien d’allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme.
Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention.J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines.
La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n’était pas concernée.
 L’immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.
Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d’épée,de pelle ou de baïonnette.
Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. N’aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour la Paix et l’Amour ?
 Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
 Aujourd’hui, des experts et des têtes bien pensantes, ne cessent de nous répéter que l’Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C’est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam. Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement.
Ce sont les fanatiques qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique.
 Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l’une après l’autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.
La réalité, brutale et quantifiable, est que la majorité pacifique, la  majorité silencieuse y est étrangère et se terre. Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il ne soit trop tard. 
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.

Martin NIEMOLLER (1892-1984), pasteur protestant arrêté en1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau . Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.

Lors d’un voyage à Auschwitz pour la lutte contre le négationnisme, une survivante de la shoah a interpellé la vice-présidente du Sénat : » Toi qui fais de la politique, n’oublie pas que tout commence par des mots. »

Oser prendre la parole, c’est essentiel car quelqu’un qui prend la parole , prend le chemin de l’espérance (Michel SANTIER). C’est le chemin du dialogue rocailleux et fleuri avec ses différends, ses désaccords, ses points communs. J’ose ou j’ose pas le dialogue.

KIN

KIN
KIN

KIN.

 

 

Partant en voyage pour le Congo, j’ai voulu m’arrêter à Kinshasa pour connaître la capitale de cet immense pays. En quittant l’aéroport, nous sommes pris dans un énorme embouteillage. Les voitures roulent sur 2 voies. Les autos, minibus, cars sont surchargés de grappes humaines accrochées à l’extérieur des véhicules. Sur les côtés, des centaines de congolais marchent bien, ayant l’air bien moins inquiets pour leur survie que nous le sommes…

 

Les feux rouges sont actionnés par des panneaux solaires. Le soir et en cette saison sèche, peu de soleil, donc peu de signalisations fonctionnent !

 

Limete où nous logeons ne ressemble pas à Uccle, ni à Vincennes. Dès que l’on quitte les grands boulevards comme l’avenue du 30 juin, ce sont des rues pleines de trous. Dans la maison où nous dormons, il y a l’électricité mais pas d’eau courante : un tonneau avec un quart et pas de bouchon !

La vie à Kinshasa
UNE RUE DE LIMETE

Le lendemain matin, 2 charmantes dames belges viennent nous chercher en voiture pour nous faire visiter

la ville. La première chose qu’elles nous montrent , c’est le choc : l’orphelinat qui recueille les enfants abandonnés dans les rues et amenés même par les administrations communales ..

Dans une ruelle boueuse où ne peut pénétrer notre 4×4 , une habitation autour d’une petite cour : 2 douches, des dortoirs avec lits superposés entourés de moustiquaires. Des gouttières en voie de réparation car il pleut dans la maison.

 

Soixante enfants (entre 2 mois et 13 ans) se lancent sur nous, s’accrochent à nos jambes, sautent dans nos bras tant ils ont besoin d’affection. Une dizaine d’entre eux sont adoptés mais le gouvernement ne les laisse pas sortir actuellement ! C’est une jeune femme congolaise, Félicité, avocate de son métier, qui gère cet orphelinat avec l’aide de 2 ou 3 personnes.

Les enfants de l'orphelinat

Les enfants recueillis semblent bien joyeux

 

 

Nous voulions voir le musée des Beaux-Arts qui est fermé depuis belle lurette… mais un magasin proche vend des oeuvres locales de qualité variable … et des potiches chinoises.

A côté, une superbe maison coloniale … vide dont le jardin est très bien entretenu et surveillé par une sentinelle. Elle est occupée de temps à autre par un industriel européen s’occupant du chantier naval.

De la colline de Ngaliema, belle vue sur le fleuve Congo dont la largeur nous sidère. De l’autre côté, on distingue très bien la silhouette de Brazzaville.

 

Au Nord de la ville, Gombe, un tout autre quartier, celui des ambassades et des beaux hôtels. L’hôtel Memling, un immense immeuble, a tous les attraits d’un 5 étoiles.

Nous terminons par une promenade paisible le long du fleuve à côté des ambassades, par un beau coucher de soleil orange.

Quel contraste avec l’autre partie de la ville. Il y a vraiment 2 Kinshasa : celui des rues boueuses et des multitudes d’enfants et celui des résidences luxueuses, des hôtels splendides où se croisent ministres congolais et européens, des greens de golf où se déroulent des championnats internationaux comme l’Open…

 

 

 

 

 

 

 

La vie à Kinshasa

UNE RUE DE LIMETE

Le parent médiateur

Le parent médiateur

Le conflit fait partie de la vie.Disputes

Chacun de son côté

 

 

Donc tout-à-fait normal: les parents n’ont pas à s’inquiéter des disputes de leurs enfants.Bien sûr, elles ne sont pas agréables, ni faciles à supporter. « L’agressivité est une étape à traverser« , dit Anne Soupa.

En fait, les parents ont peur de la souffrance de leur enfant. Ils redoutent d’entendre pleurer.

La tentation de tout parent est de protéger le plus petit, le plus jeune, le plus faible. Qui est souvent très malin et sait qu’il peut compter sur ses parents ; donc, il crie avant même d’être attaqué au moment où il voit l’autre foncer sur lui.

Alors que faire? Etre des médiateurs et non des arbitres.

– Premier point: ne pas chercher le coupable mais réunir les enfants pour les faire se rencontrer. Ce qui veut dire que l’adulte a à réguler la parole entre les adversaires . Un objet quelconque (c’est encore mieux s’il est symbolique) est employé comme bâton de parole . L’enfant n’a le droit de s’exprimer que s’il a ce bâton en main que le parent donne à chacun alternativement.

– Deuxième point: Permettre au lésé d’exprimer son sentiment, écouter et entendre sa plainte. Ecouter les deux réactions , les reformuler pour voir si l’on a bien compris ; éventuellement les redire en d’autres termes pour que l’adversaire entende la plainte de la victime. Le fait d’avoir entendu dans sa souffrance allège déjà le conflit.

Que chaque enfant se sente important!

Enfants en discussion

Gérer eux-même leurs conflits

 

 

 

Petit à petit , les enfants intégreront cette manière de faire et géreront leurs conflits eux-même, sans avoir besoin de l’aide des parents.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cracher sa colère

Cracher sa colère
Cracher sa colère

Cracher sa colère

Cela vous est déjà arrivé que la colère monte en vous, bouillonne car:

– un chauffard vous a fait une queue de poisson ou dépassé par la droite  ou s’est glissé dans la file devant vous

votre voisin a râlé contre le bruit de la tondeuse

– votre mari vous a traité de bavarde ou de paresseuse

– votre ado a claqué la porte en vous traitant de « ringards », de vieux croûtons, criant qu’il n’avait vraiment pas de chance d’avoir des parents comme vous…

La colère bouillonne

Le feu de la colère

Vous avez aussi envie de hurler, de riposter ! Mais vous savez que cela ne servira qu’à envenimer la situation.

Alors, ne gardez pas cela sur l’estomac qui en souffrira, c’est certain. Ne laissez pas cela tourner en rond dans votre tête, vous empêchant de dormir.

Crachez la votre colère:

– en hurlant dans votre voiture tous les noms d’oiseaux que vous pouvez imaginer: chauffard, salaud, enfoiré, ectoplasme et tous les autres noms que le capitaine Haddock peut vous inspirer.

– en allant courir dans un parc ou dans les bois

– en frappant fort sur un coussin en criant votre révolte

– en écrivant sur un bout de papier tous les sentiments qui vous habitent vis-à-vis de cette personne. La lettre n’est pas à lui envoyer mais à chiffonner en boule pour la mettre au feu ou à la poubelle.

Vous vous sentirez plus léger, presque à même de reprendre la relation avec cet enfoiré et votre estomac vous en sera éternellement reconnaissant…