Je voudrais vous raconter mon cauchemar, non mon rêve.
Des gens de tout âge et de toute taille marchant sur des voitures occupant tout l’espace, les piétinant, les écrasant à grand fracas, sans aucun respect mais avec une joie évidente. Les véhicules devenant trottoirs, l’espace enfin libéré pour la marche, la rencontre, la vie humaine.
Contre ces monstres crachant des particules fine de dyoxine, prenant une place folle (surtout les oneman cars), gronde la révolte des piétons.
Dans nombre de villes ( dont la cité ardente), les voitures emplissent les rues, même éloignées du centre. Dans les rues à stationnement dit alternatif, les trottoirs sont occupés des deux côtés…Où peuvent passer les poussetttes, les piétons et encore moins les fauteuils roulants de personnes handicapées?
Sans parler de la pollution qu’entraîne cette circulation. L’air de Paris est bien en dessous des normes autorisées pour respirer sainement. A quand un système efficace de transport public permettant aux villes de respirer en laissant les voitures à l’extérieur?
Certaines cités ont trouvé des solutions. Pour entrer à l’intérieur de Londres avec son auto , il faut payer. A Rome, le Colisée se détériore à cause de la pollution . Le 3 août dernier, le maire Marino a interdit la circulation de tout véhicule à moteur (Vespas comprises) dans l’avenu des forums impériaux pour y organiser une immense fête : spectacles,concerts, films en attendant de rendre cette vie entièrement piétonne!
Alors, nous laisserons-nous longtemps asservir par ces machines d’acier, d’essence et de diesel ? Elles rendent indéniablement service pour se déplacer mais il faut limiter leurs trajets, en finir avec leur arrogance étalant le pouvoir et la richesse de leurs propriétaires. Sommes-nous devenus les esclaves de nos voitures?
Le piéton est libre de marcher, de s’arrêter (sans gêner personne) où il veut devant une vitrine ou un joli parterre ou pour saluer quelqu’un. la ville redeviendrait conviviale , agréable à vivre, permettant les rencontres. Le rêve quoi… pour retrouver une vie d’humain face à face.