Ce nom ne vous dit sans doute rien.
Un nom inconnu ; un village non loin de Bethléem qui s’appelait autrefois Ephraïm, le seul village encore entièrement chrétien..
Charles de Foucauld y est passé à pied lorsqu’il se rendait à Jérusalem.
Situé sur une hauteur, Taybeh possédait une église byzantine du Ve siècle dont il reste quelques ruines.
Cette église était dédiée à St Georges, celui qui vainquit les dragons et qui est censé protéger des cauchemars.
Le village reprit vie grâce à un curé Ra’ed qui réussit à réunir 3 églises présentes là : les orthodoxes, les melkites et les catholiques avec énormément de diplomatie.
Taybeh n’était pas riche mais le dynamique curé proposa que l’on plante des oliviers. Récoltes excellentes qu’il fallait écouler…
Loin de tout, il se dit alors qu’il fallait utiliser Internet et l’on fixa donc l’antenne sur la croix de l’église.
Les Soeurs de la Croix de Jérusalem vinrent s’y installer et créer une école de qualité.
Ce sont d’anciennes cheftaines guides qui se sont inspirées pour leur ordre des valeurs du scoutisme: fraternité, service, droiture, joie et chants.
On peut visiter une petite maison arabe ancienne où l’on voit comment vivaient les gens il y a un demi-siècle : leurs instruments pour le travail de la terre, leurs moyens de conservation des aliments, leurs habits, leur manière de dormir.
Une grande encoche sous la porte nous intrigue.
Il s’agissait d’y passer la main pour se faire reconnaître par les femmes qui étaient obligées de rester à l’intérieur et ne pouvaient évidemment pas y faire entrer d’autres hommes que leurs fils, maris , frères ou pères. Nous en avons un exemple dans le Cantique des Cantiques au chapitre 5, , verset 4:
Mon bien-aimé passe la main par le guichet de la porte et j’en ai le coeur battant.